Les adolescents seront toujours des adolescents. Ils se couchent tard, leurs groupes d’amis changent, ils sont d’humeur variable et ils vivent parfois des situations tumultueuses à l’école ou dans leur famille. Comment savoir s’ils consomment du cannabis ou d’autres drogues ?
Il faut surveiller certains signes, comme la diminution des travaux et des résultats scolaires, la détérioration des relations familiales, le changement radical d’amis, la diminution d’ouverture et d’honnêteté, des problèmes de santé ou des habitudes de sommeil qui semblent anormales.
Dès que vous trouvez que quelque chose cloche, parlez-lui ouvertement du cannabis. Pour bien des jeunes, le cannabis est une drogue inoffensive surtout qu’elle est légalisée auprès des adultes et sera en vente dès le 17 octobre 2018. Mais ce n’est pas le cas. Plusieurs parents n’ont pas pleinement compris que cette drogue représente un danger réel pour leurs adolescents. Une consommation précoce et fréquente du cannabis a des conséquences négatives pour les jeunes, surtout au niveau de leur maturité affective.
La consommation du cannabis leur donne un sentiment immédiat de bonheur, de détente, de sociabilité et accroît leurs sensations. Par contre, cette consommation crée des problèmes de mémoire et d’apprentissage, et donne des perceptions déformées de la vue, de l’ouïe, du passage du temps et du toucher.
Cette consommation leur donne également de la difficulté à réfléchir et à résoudre des problèmes et peut aussi provoquer des tremblements, une perte de coordination motrice, une élévation de la fréquence cardiaque et créer de l’anxiété. Ces effets peuvent devenir encore plus marqués quand d’autres drogues sont mélangées avec le cannabis.
Il n’existe pas de raison précise pour laquelle les adolescents consomment du cannabis. Ils essaient parfois le cannabis pour des raisons sociales, comme un moyen de s’intégrer à un groupe ou parce qu’ils se disent : « Il n’y a pas de problème, tout le monde en prend ».
Ils peuvent également consommer du cannabis comme un mécanisme d’adaptation au stress causé par la vie. Si l’adolescent consomme comme mécanisme d’adaptation à l’anxiété à la dépression ou au stress, il sera susceptible de continuer d’adopter ce comportement au lieu de prendre le temps de reconnaître et de faire face à ses sentiments.
La tolérance de l’adolescent au stress est réduite parce qu’il n’a pas vécu le processus naturel des différentes étapes des sentiments et qu’il n’a pas retrouvé et mis en pratique un comportement sain, qui consiste à faire du sport, fréquenter de bons amis, lire un livre qui l’intéresse pour l’aider à composer avec la pression et le stress qu’il ressent.
Vous voulez en parler avec votre ado et ne savez pas comment faire, consultez « Parler cannabis, savoir discuter avec son ado » : https://www.jeunessesansdroguecanada.org/
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, octobre 2018.