Une maladie liée au tabagisme

Gris

Par Muguette Lacerte

Ma chronique habituelle traite rarement de maladie étant plutôt axée sur la promotion de la santé ou la prévention de problèmes de santé. Mais cette fois ci je suis tentée de partager avec vous une réflexion concernant une maladie en particulier.

Dernièrement, j’étais dans une salle d’attente en feuilletant une revue et voilà qu’un article portant sur l’emphysème pulmonaire suscite mon intérêt. Je me dis : « Tiens v’là un sujet à partager pour ma prochaine chronique! ».

La maladie : l’emphysème

L’emphysème, parfois nommée maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), est une maladie dégénérative, insidieuse à évolution lente, progressive. Elle se caractérise par la détérioration des sacs alvéolaires (situés dans les lobes pulmonaires). Ces derniers perdent leur élasticité ce qui réduit de façon importante la quantité d’oxygène vers la circulation sanguine.

Les premiers symptômes sont : la difficulté à respirer même au repos, une respiration sifflante, la fatigue, une perte de poids involontaire, une toux chronique, des maux de tête et finalement l’enflure des jambes.

Le tabagisme est responsable de cette maladie dans 85 à 90% des cas, les autres causes étant la pollution de l’air (dont l’exposition à la fumée secondaire) et une anomalie génétique dans 1% des cas.

Traitement

Il n’y a pas de traitement pour guérir la maladie, il n’y a pas moyen de réparer les tissus pulmonaires atteints. Les traitements actuels visent à ralentir l’évolution de la maladie. Les signes et symptômes ne disparaîtront pas au fil du temps au pire ils s’aggraveront…

Le premier traitement est de cesser de fumer et de se tenir loin des endroits où il y a de la fumée. En cessant de fumer la personne malade peut protéger ses poumons contre une détérioration supplémentaire. De plus la meilleure des préventions pour contrer cette maladie consiste à la lutte au tabagisme, première cause de l’emphysème.

Cesser de fumer n’est pas facile mais avec de l’aide, on peut y arriver!

Plusieurs qui souhaitent cesser de fumer réussiront après 5 à 7 tentatives. Fumer est plus qu’une habitude – c’est une dépendance à la nicotine. Il est donc important de se rappeler, quand on veut cesser sa consommation de tabac, que le seul échec est de cesser d’essayer!

Une attitude positive, de l’aide et encouragement de son entourage et d’un professionnel de la santé peuvent mener à la réussite.

Voici quelques ressources disponibles :

  • centre d’abandon du tabagisme : informez-vous à votre CLSC;
  • pharmacien qui vous conseillera sur les thérapies de remplacement de nicotine;
  • ligne téléphonique sans frais 1-888-853-6666;
  • www.defitabac.qc.ca;
  • un programme d’activité physique.
     

L’avenir…

La question que je me pose : si le tabagisme n’existait pas, cette maladie ne toucherait que très peu de gens et pourrait quasiment disparaître ? Plus de fumeurs, plus de fumée secondaire, moins de pollution de l’air intérieur, moins de gens souffriraient de cette maladie que l’on appelle parfois une agonie à long terme …

  • Après seulement 20 minutes :La tension artérielle et le pouls reviennent à des valeurs normales, de même que la température mains et des pieds.
  • Après 8 heures : Le taux de monoxyde de carbone dans l’organisme diminue, et le taux d’oxygène dans le sang remonte. Les deux reviennent à la normale.
  • Après 24 heures : Le risque de crise cardiaque diminue.
  • Après 48 heures : Le goût et l’odorat s’améliorent, et les terminaisons nerveuses recommencent à croître.
  • Après 3 mois
    La circulation sanguine s’améliore, et la fonction pulmonaire augmente d’environ 30%.
  • Après 9 mois : Il y a une amélioration notable de la respiration (moins de toux et de congestion des sinus). La fatigue et l’essoufflement diminuent.
  • Après 1 an : Le risque de décès lié à des accidents coronariens est réduit de moitié par rapport à celui auquel est exposé un fumeur.
  • Après 5 ans : Le risque d’avoir un cancer de la bouche, de la gorge et du pharynx est réduit de moitié par rapport au même risque chez un fumeur.
  • Après 10 à 15 ans : Le risque d’accidents coronariens s’approche de celui auquel est exposé un non-fumeur.
  • Après 15 ans : Le taux de mortalité attribuable au cancer du poumon est nettement diminué.

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, avril 2013.

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