J’ai souvenir d’une phrase qui m’a marquée et qui dit à peu près ceci : avant de s’éteindre, il faut vieillir et l’on doit alors faire face à une série de petites morts. Perdre ses moyens intellectuels, voir les rides et les taches s’installer, constater que son corps se ramollit en font partie, tout comme la perte de son permis de conduire.
Conduire comporte son lot d’exigences, mais les principales concernent le fait d’avoir une bonne vision et de bons réflexes. Saviez-vous qu’à 75 ans, des examens médicaux et visuels sont demandés avant de renouveler le permis de conduire et qu’à compter de 80 ans, ces examens sont requis tous les deux ans? Certaines exigences peuvent s’appliquer lors du renouvellement comme la conduite de jour uniquement ou le port de verres correcteurs.
Perdre son permis de conduire peut entraîner des conséquences très importantes pour les personnes âgées, particulièrement pour les hommes dont la conjointe n’a jamais touché le volant ou ne conduit plus. Perdre son permis de conduire peut bousculer les habitudes : devoir attendre les enfants ou les amis pour aller à l’épicerie, à la pharmacie, à la caisse populaire ou à l’église, rendre visite aux proches, etc. Prendre le taxi ou l’autobus peut constituer une alternative… quand l’offre de services est disponible, ce qui n’est pas toujours le cas, quand les horaires correspondent aux besoins et que les coûts respectent les budgets.
Il n’existe pas de service de taxi desservant l’ensemble des municipalités de la région. Des organismes communautaires offrent du soutien pour certains déplacements comme ceux liés à la prestation de services de santé. La répartition des services ainsi que la grandeur du territoire régional limitent les déplacements à pied et entraînent des coûts importants de transport.
Le transport collectif n’est pas développé partout et les déplacements offerts par les organismes de transport sont souvent limités en matière de trajets et d’horaires. Les services se concentrent essentiellement dans les milieux les plus densément peuplés, ce qui rend les déplacements plus problématiques pour les personnes vivant en ruralité. Les milieux ruraux sont par ailleurs souvent aux prises avec la fermeture de divers services (caisse populaire, bureau de poste, poste d’essence et autres commerces).
Dans la région, 17 624 personnes âgées de 65 ans et plus détenaient un permis de conduire en 2014. Elles comptaient pour 17% des titulaires de permis qui résident en Abitibi-Témiscamingue et pour près des trois quarts des personnes aînées de la région. Parmi ces conducteurs et conductrices, une très grande majorité était âgée de 65 à 74 ans (69%).
Les 75-84 ans constituaient le deuxième groupe en importance (27%). On peut aussi retenir que les personnes ayant entre 55 et 64 ans, soit le groupe qui se joindra sous peu aux personnes aînées, étaient au nombre de 20 754 à détenir un permis de conduire en 2014.
Pour en savoir plus, consultez le document Personnes aînées et habitation, État de situation pour l’Abitibi-Témiscamingue, novembre 2015...
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, octobre 2016.
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