Comment vivent les personnes ainées

Par Lili Germain

Comment vivent les personnes aînées d’aujourd’hui au Québec? Une récente parution du bulletin Quelle famille, produit par le ministère de la Famille et des Aînés, dresse un portrait permettant de répondre à cette question à partir des données tirées du recensement de 2011 et de l’évolution depuis le recensement de 2001.

Cette recherche distingue trois catégories de personnes aînées. Les 65-74 ans sont généralement de jeunes retraités en santé. Les 75-84 ans constituent un groupe dont la santé se fragilise. Ils ont des besoins en soutien qui sont grandissants. Enfin, les 85 ans et plus composent le groupe ayant enregistré la plus importante croissance entre 2001 et 2011. Les personnes comprises dans ce groupe sont les plus susceptibles d’être en perte d’autonomie.

Qu’est-ce qu’on peut retenir de cette recherche ? D’abord, le fait que l’espérance de vie continue de s’améliorer. Cette progression, plus rapide chez les hommes que chez les femmes, fait en sorte qu’il est désormais possible d’envisager une prolongation de la vie de couple. D’ailleurs, les données relatives à la vie en couple démontrent une croissance chez les aînés entre 2001 et 2011.

Vivre en couple est une réalité pour une majorité des personnes aînées au Québec. Parmi les personnes aînées résidant avec un conjoint, il est beaucoup plus fréquent de vivre sans enfant au domicile (47 %) qu’avec des enfants (6 %). Toutefois, environ 27 % des personnes ayant 65 ans et plus vivent seules au Québec et leur vie sociale intense contrebalance cette solitude.

Qu’en est-il du mariage ? Se marier était fortement ancré dans les mœurs d’autrefois, si bien que les personnes aînées les plus âgées sont mariées dans une plus forte proportion que les générations suivantes. Concrètement, cet assouplissement à l’égard du mariage se traduit comme suit : pour chaque personne en union libre chez les 85 ans et plus de la province, on compte 17 personnes mariées, mais ce nombre chute à moins de sept chez les 65-74 ans.

Enfin, retenons que vivre avec un parent, un enfant ou une personne apparentée est plus fréquent chez les personnes aînées les plus âgées que chez les personnes aînées plus jeunes. Les auteurs de la recherche expliquent ce phénomène par une volonté de compenser l’absence d’un conjoint ainsi que par les probabilités de divorce, de décès ou de départ du conjoint vers une ressource d’hébergement, qui vont croissant avec l’avancement en âge.


Pour accéder à cet article :
Quelle famille?
https://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/Documents/quelle-famille-automne-2015.pdf

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Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mars 2016.

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