L'assurance-emploi: Un recul majeur!

Chomeurs Exit Pixabay Image par RosZie de Pixabay

Par Louiselle Luneau

L’organisme Chômage Action de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec a appuyé la marche de mobilisation, vers Ottawa, du 14 septembre au 22 septembre 2022. Initiée par le porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), Pierre Céré, accompagné de Nicolas Milot, conseiller au Comité Chômage de Montréal, cette marche a pour but d’attirer l’attention sur l’expiration prochaine des mesures temporaires d’assurance-emploi, et surtout sur l’absence d’une réforme promise depuis les dernières années devant prendre le relais de ces mesures temporaires.

La bonification des prestations de maladie promise par le gouvernement libéral lors de la campagne électorale de 2019 devait prendre effet à l’été 2022 et rien n’a encore été fait. Une promesse électorale non respectée.

De plus, les délais administratifs inhumains auxquels font face les prestataires dans le traitement de leurs demandes d’assurance-emploi sont également au cœur des enjeux soulevés. Il est tout à fait inacceptable que des personnes, après avoir présenté leur demande d’assurance-emploi, doivent attendre trois ou encore quatre mois avant de recevoir leurs prestations.

« Le 25 septembre prochain, le programme d’assurance-emploi reviendra à ses paramètres désuets et inéquitables, laissant de côté des milliers de personnes. Alors que le gouvernement s’était engagé à une réforme de l’assurance-emploi, qu’il ait organisé une longue série de consultations depuis plus d’un an auprès de la population et de la société civile, il procède plutôt à un retour au statu quo. C’est un « recul majeur » a déclaré le porte-parole du CNC.

En marge de cette marche, une campagne de publicité est lancée pour sensibiliser la population et les décideurs politiques à la situation.

CNC Conseil national des chômeurs et chômeuses  www.lecnc.com/marche

Trois revendications sont mises de l’avant dans cette marche de mobilisation :

  1. Nous demandons le prolongement des mesures temporaires jusqu’à la mise en place d’une réforme du programme d’assurance-emploi, incluant l’élargissement pour le monde du travail autonome.
  2. Nous demandons que les prestations de maladie bonifiées (de 15 à 26 semaines) entrent en vigueur immédiatement.
  3. Nous considérons que les délais administratifs vécus par les prestataires sont inacceptables. Nous demandons que ces délais soient résolus dans les plus brefs délais.

La grave crise économique de 2020, provoquée par la crise sanitaire de la COVID-19, a mis en lumière les failles de notre filet social d’assurance-chômage. Ce programme doit être revu en profondeur et modernisé, de façon à mieux refléter les nouvelles réalités du marché du travail. Il est urgent et impératif qu’une nouvelle réforme de l’assurance-emploi soit au cœur des préoccupations du gouvernement fédéral. Le retour au statu quo demeure un recul majeur!

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, octobre 2022.
Voir aussi : Taux de chômage pour le Nord-Ouest du Québec...

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