Le 2 avril 2021, près de 300 personnes ont marché dans les rues de Rouyn-Noranda afin de dénoncer toute la violence conjugale présente depuis les débuts de la pandémie en mars 2020. Depuis les huit dernières semaines, huit femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint. Toute cette violence conjugale est devenue très préoccupante et tout à fait inacceptable.
Il est urgent d’apporter des changements majeurs pour soutenir les femmes victimes de violence conjugale, pour cesser les féminicides et éviter de laisser des enfants orphelins qui auront à vivre avec le souvenir de leur mère décédée et leur père en prison. Que sera l’avenir de ces enfants pour toute leur vie ?
Tout au long du trajet de cette manifestation, des enfants d’écoles primaires avec leur pancarte décorée avec un cœur criaient haut et fort que LA VIOLENCE CONJUGALE, C’EST ASSEZ ET PAS UNE DE PLUS. Un message fort émouvant car, dans ces situations dramatiques, ce sont les enfants qui écopent.
Mme Cathy Allen, coordonnatrice de la maison d’hébergement « Alternatives pour Elles », a mentionné lors de ce rassemblement que la pandémie crée de l’isolement pour plusieurs femmes, qui n’ont plus les mêmes moyens de demander de l’aide. Selon elle, l’isolement, c’est le pire ennemi pour les femmes victimes de violence conjugale.
Je partage ces propos, mais bien que nous vivons toutes et tous la pandémie difficilement, il n’en demeure pas moins que je ne peux pas comprendre les raisons qui mènent un conjoint ou un ex-conjoint à tuer sa partenaire de vie et de ne pas être capable d’aller chercher de l’aide avant de poser un tel geste. Il est primordial que les hommes réalisent qu’il y a urgence d’avoir recours aux services qui existent pour contrôler leur colère, leur désarroi et pour éviter qu’un drame de violence conjugale survienne.
Malheureusement, au moment de terminer cet article, une neuvième femme a été tuée par son conjoint laissant dans le deuil trois enfants. Quelle tragédie ! Il faut dénoncer toutes formes de violence conjugale. C’est une question de vie ou de mort pour plusieurs femmes et enfants. C’est à nous toutes et tous d’agir.
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mai 2021.
Crédit photos : Chantal Lalonde de la Maison d'hébergement Le Nid de Val-d'Or.
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