Les informations qui suivent sont tirées de l’Indice entrepreneurial québécois 2017 du Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship, présenté par la Caisse de dépôt et de placement du Québec et réalisé en partenariat avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale/HEC Montréal et Léger. On y retrouve plusieurs informations permettant de saisir l’entrepreneuriat en général, mais plus particulièrement l’entrepreneuriat féminin.
Les femmes d’affaires développent des entreprises, créent des emplois, innovent, implantent des solutions, établissent de nouvelles pratiques et projettent des visions différentes des hommes. Entre 2009 et 2017, les intentions des femmes au regard de la création ou de la reprise d’une entreprise ont triplé, bien que leur nombre demeure inférieur à celui des hommes. À l’étape des démarches pour se lancer, c’est le même constat : même si elles sont moins nombreuses que les hommes, elles ont quadruplé les démarches pour créer ou reprendre une entreprise.
Cela fait dire aux auteurs de la recherche qu’on peut maintenant croire à une hausse de la présence des femmes dans la chaîne entrepreneuriale à moyen et à long terme. Les jeunes femmes sont porteuses d’espoir puisque chez les 18-34 ans, elles sont propriétaires dans une proportion de 43%. Aussi, les femmes comptent pour 50% des nouveaux propriétaires d’entreprises.
Avoir fait des études universitaires augmente les chances de se lancer en affaires. Même si les femmes sont désormais plus nombreuses que les hommes à détenir un diplôme universitaire, on ne les retrouve toutefois pas encore assez dans les disciplines où émergent de nombreux projets entrepreneuriaux porteurs, particulièrement en sciences et en technologies.
Près de la moitié des personnes désirant se lancer en affaires souhaitent le faire avec leur conjoint. Cette part est relativement plus forte du côté des femmes (55% contre 38% chez les hommes). En fait, penser à fonder une entreprise avec son conjoint est le choix privilégié tant parmi les jeunes femmes que les plus âgées.
Près de la moitié des propriétaires d’entreprises révèlent avoir au moins un parent propriétaire ou travailleur autonome, signe que la famille en affaires constitue un modèle important. Avoir des parents en affaires multiplie par trois les chances des femmes de devenir entrepreneure. Une autre donnée intéressante concerne le taux d’intention des femmes ne provenant pas d’une famille en affaires. Il se situe à près de 13% alors qu’il atteint près de 32% parmi les femmes dont c’est le cas. Cela démontre que d’être familiarisé tôt au monde de l’entrepreneuriat influence positivement l’intention de se lancer en affaires.
Le travail autonome constitue le premier choix de modèle pour les personnes qui se lancent en affaires, mais il est surtout un choix prédominant chez les femmes. Le 2e choix concerne la compagnie incorporée, qui a la préférence des hommes.
De façon générale, réaliser son rêve de devenir entrepreneur est le motif premier des personnes désirant se lancer en affaires, suivi par la volonté d’être en contrôle sur sa vie. Si l’on regarde spécifiquement les motivations des femmes souhaitant devenir entrepreneures, on souhaite entre autres créer ou conserver son emploi, développer sa carrière, mieux exploiter son potentiel ou être son propre patron.
L’obstacle numéro 1 pour se lancer en affaires se rapporte au manque d’économies personnelles. L’insuffisance ou l’inadéquation du financement représente l’obstacle numéro 2. Les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à avoir besoin de petits investissements. Toutefois, lorsqu’elles se classent parmi les propriétaires chefs de file, elles investissent autant que leurs homologues masculins.
Créer une nouvelle entreprise correspond au premier choix pour se lancer en affaires. Les femmes optent davantage pour le rachat ou la réception d’une entreprise provenant de son entourage, une avenue plus marquée chez les jeunes femmes.
Les jeunes femmes perçoivent les entrepreneurs plus négativement que les jeunes hommes et elles sont moins nombreuses qu’eux à penser qu’elles peuvent avoir les atouts pour devenir de bonnes femmes d’affaires. Elles développent toutefois leur désir de devenir entrepreneures au fur et à mesure qu’elles acquièrent des connaissances et de l’expérience.
Pour en savoir plus :
www.reseaum.com/documents/2018... (fichier PDF)
Articles parus dans le journal Ensemble pour bâtir, avril et juin 2018.
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