Pour souligner la fête des mères, voici des entrevues avec trois femmes, trois mamans, sur leur expérience personnelle.
Mère de Elizabeth (2007), Angélique (2008) et Mathias (2010).
« Être mère est un dépassement de soi. »
C’est en 2007 qu’Ann Villeneuve a connu la maternité. Dès les débuts, dû à un dérèglement hormonal, ce grand changement a été difficile pour la nouvelle maman. Elle se sentait plus isolée. Elle demeurait à ce moment-là dans le coin de Québec. C’est en découvrant un organisme, La vie en mère, qui était géré et créé par des mamans, qu’elle a réussi à sortir de l’isolement. Là-bas, elle pouvait rencontrer d’autres mères et prendre un moment de répit en plus d’échanger. En plus, les mamans à tour de rôle avaient la tâche de divertir les enfants pendant que les autres bavardaient. D’ailleurs, selon elle, il manque en région un organisme semblable, géré par les mères et pour les mères.
Pour le bien de sa famille, Ann a pris la décision avec son conjoint de rester à la maison pour s’occuper entre autres des enfants. Une décision qui implique des sacrifices personnels mais qu’elle ne semble aucunement regretter. Elle a toujours trouvé important d’investir dans sa famille plutôt que dans sa carrière. Sa mère est elle aussi restée à la maison. Dans son choix, ce qu’elle trouve plus difficile c’est qu’il y a très peu de femmes qui font le même choix qu’elle. Il devient donc plus ardu pour les enfants de socialiser avec d’autres enfants.
Une autre difficulté qu’Ann a remarquée : le jugement des autres face à son travail. Malgré le fait qu’il est reconnu qu’être mère à la maison est un travail en soi, il existe encore beaucoup de préjugés. Selon elle, ce sont plus les hommes qui ont tendance à juger de sa situation, probablement par méconnaissance des responsabilités et tâches que constitue être une maman à temps plein. Par contre, elle pense qu’en région, on a tendance à être plus compréhensif et à moins juger.
D’ailleurs, cela m’a amené à demander à Ann si elle aimerait que le gouvernement offre une forme de rémunération pour les mères à temps plein. Elle n’était pas totalement d’accord avec cette idée car pour elle, il y a des secteurs, tels que la santé, qui ont un besoin plus urgent d’argent pour offrir des services. Toutefois, elle aimerait que son travail soit reconnu à sa juste valeur. Les femmes à la maison ne peuvent contracter de prêt hypothécaire ou d’emprunt sans avoir quelqu’un pour signer avec elle. Donc, même si travailler à domicile pour s’occuper de sa famille n’est pas un emploi rémunéré, il devrait être reconnu comme un réel travail par tous.
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mai 2011.
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Dans la même série, voir les entrevues de Pierrette Perron-Renaud et Kristine Charron.
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