Le 19 octobre 1997, je m’affaire aux travaux extérieurs de ma maison lorsque je m’aperçois avec stupeur qu’elle est en feu. Croyant que mes trois enfants sont toujours à l’intérieur, je tente d’y entrer. L’image que j’ai devant moi à ce moment et qui hante toujours mon esprit est : les « stores » de la porte-fenêtre fondent littéralement sur place et les flammes sortent de partout. Force est d’admettre que je ne peux entrer… La chaleur est beaucoup trop intense.

Heureusement, je constate rapidement que mes enfants n’étaient pas à l’intérieur et que mon instinct de ne pas entrer dans la maison enflammée m’a bien servi car je n’ai aucune blessure.

Évidemment avec une telle épreuve, le feu devient un peu une hantise, une phobie. Afin de combattre cette peur, j’ai joint la brigade de pompiers volontaires de la municipalité d’Évain.

Peu de temps après mon arrivée dans la brigade, on m’a approché pour être responsable des collectes de fonds pour la Fondation. C'est avec plaisir que j’ai relevé et que je relève toujours ce défi ! Avec ce que j’avais vécu en plus de ma venue à la Brigade d’Évain, il était naturel pour moi de faire ma part.

Je continue de croire que les pompiers sont aussi susceptibles d’avoir besoin des services des unités de brûlés que les citoyens. C’est pourquoi j’ai piloté pendant des années la campagne Lotopompier à l’intérieur de la brigade pour ensuite poursuivre mon engagement avec Agir à grande échelle.

Avec mes coéquipiers pompiers, nous avons donc la satisfaction d’organiser des évènements et d’amasser des fonds pour venir en aide aux personnes qui, elles, n’ont pas eu la même chance que moi!

Ce texte est tiré du rapport annuel 2013-2014 de la Fondation des Grands brûlés du Québec.

« Nous tenons à remercier sincèrement monsieur Germain pour son dévouement à la Fondation. C’est grâce à des pompiers engagés que nous pouvons continuer de supporter les victimes de brûlures graves et leur famille. »

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mars 2015.