M. Roger Paradis du Studio Peinture, situé au 2813 Boulevard Rideau, a dû se trouver un autre local, puisque la clinique médicale de la Docteure Manon Duchesne a besoin des locaux adjacents, car deux nouveaux médecins vont s’installer dans notre quartier Évain pour répondre aux nouvelles exigences du ministre de la Santé et Services Sociaux.
M. Paradis aurait souhaité demeurer dans notre quartier, car il y était depuis huit ans. Il avoue qu’il aimait ce quartier. Il se retrouve maintenant au 82, rue Dallaire, à Rouyn-Noranda. Par contre, il m’informe qu’il sera en mesure de continuer à donner des cours de peinture, ce qui le passionne.
« Je suis le deuxième d’une famille de 17 enfants. Je suis né à Rouyn dans le secteur Immaculée-Conception, dans un shack en bois rond », comme il me le précise. À l’âge de 18 ans, il déménage avec ses parents sur l’avenue C à Noranda, que nous appelons aujourd’hui la rue Matapédia.
Très jeune, il a commencé ses débuts en peinture avec des crayons de peinture à l’eau et avec les crayons « Prismacolor ». Au cours de notre entrevue, il m’informe qu’il a fait sa première peinture à l’huile à l’âge de 23 ans. Il a maintenant 75 ans. Comme vous pouvez le constater, il a toute une expérience.
Il fait également des peintures à l’acrylique. Sur certaines de ses peintures, il peut utiliser l’acrylique et l’huile en même temps. Il appelle cela l’art mixte.
M. Paradis a travaillé plus de 10 ans pour Hydro-Québec à titre de contremaître. Il a aussi été cultivateur à Rollet pendant une autre période de 10 ans. Il a également travaillé pendant plusieurs années pour une Commission scolaire à Ripon.
Lorsque la Commission scolaire avait des budgets, il donnait des cours d’arts plastiques. Il avait environ une quinzaine d’élèves. Il s’est vite rendu compte que c’était beaucoup trop et que les élèves ne pouvaient pas apprendre. Certains d’entre eux avaient investi pour du matériel, mais laissaient tomber leur cours par la suite. Tout un gaspillage, selon M. Paradis. C’est pourquoi, il a décidé de prendre un minimum d’élèves et de prendre le temps de leur montrer correctement le travail à faire.
Pendant plusieurs années, il a fait du lettrage d’enseignes à Ripon, Gatineau et Valleyfield. Il y aurait sûrement eu d’autres choses à raconter sur son parcours professionnel, mais le temps nous manquait.
Il a une base en arboriculture. Il a également un diplôme en dessin industriel et en cartographie.
M. Roger Paradis a certainement un don en ce qui concerne le dessin. Par contre, il a pris des cours par correspondance car il avait une difficulté à faire des mains et des pieds dans ses peintures. Il a beaucoup appris de ces formations car, comme il le mentionne, nous n’arrêtons pas d’apprendre. Chaque formation nous apporte quelque chose.
La majorité de ses clients sont des personnes âgées ou à la retraite. Comme il veut que ses élèves progressent et qu’il veut les aider au maximum, c’est seulement trois personnes à la fois qui s’inscrivent à ses cours, à raison de trois heures par semaine pour 10 semaines. Il souligne qu’il ne veut pas faire fortune avec ses cours, mais donner un maximum d’apprentissage aux personnes qui les suivent. M. Paradis a beaucoup de plaisir avec ses élèves, car ils sont très attentionnés, ils veulent apprendre et réaliser leur peinture.
Il me répond tout simplement : « car c’est mon patelin et je suis né ici… » Cela veut tout dire à mon avis.
« Je suis un très bon portraitiste. Ce que j’aime le mieux, c’est faire des portraits ou encore un paysage qui sort de l’imaginaire et qui font rêver ». Il dit dans ses mots simples : « À mon avis, la rêverie, c’est une sorte de santé. »
Oui, j’ai exposé certains de mes tableaux au Cabaret de la Dernière Chance. De plus, en 1972, j’ai gagné un prix et une bourse de 400 $ de l’Association forestière régionale pour un tableau de peinture à l’huile intitulé « Échanges d’idées ». À cette période, c’était beaucoup d’argent pour une peinture. Malheureusement, mon tableau a été vandalisé lors de cette exposition.
Bien qu’ayant toujours le goût pour la peinture et d’en produire lors de ses moments libres, M. Paradis s’est impliqué au cours de sa vie dans différentes activités :
Il y a sûrement d’autres implications dont nous aurions pu parler, mais nous avons centré nos discussions sur sa passion de sa peinture.
« Oui, j’aime toujours enseigner et transmettre mes connaissances. J’espère être en mesure de le faire tant et aussi longtemps que j’en serai capable. J’ai réalisé que lorsque nous vieillissons, il est important de transférer notre savoir à d’autres personnes. Il n’est pas nécessaire de le garder pour soi. Personne ne pourra l’utiliser, si nous le gardons pour soi. »
Ce fut un grand plaisir d’avoir eu cette entrevue avec cet homme de grand vécu, de grande expérience et d’une grande passion pour la peinture. Quand il en parle, ses yeux pétillent et son sourire veut tout dire. Merci M. Paradis d’avoir accepté de me rencontrer afin d’en savoir un peu plus sur vous et sur le parcours de votre vie. Au plaisir…
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, été
2015.
Photo : Louiselle Luneau
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