Par Stéfanie Trahan en collaboration avec David Couillard
La Terre est un territoire vaste, avec plusieurs contrées remplies de richesses culturelles. Comme au temps des explorateurs, il sommeille encore en nous le désir d’entrer en contact avec d’autres cultures, d’autres paysages et d’autres façons de vivre. La personnalité Clin d’œil de ce mois-ci entreprend en cette année 2012 une belle aventure, celle de partir travailler à l’étranger avec toute sa petite famille. Le départ approche à grand pas (janvier 2012) et c’est en préparant ce magnifique voyage que Yann Perreault nous a rencontré pour nous parler un peu de cette aventure qui durera quelques années.
Êtes-vous originaire d’Évain ?
Non, je suis natif d’Amos.
Depuis combien de temps y habitez-vous ?
Depuis le mois de mai 2009.
Qu’est-ce qui vous a attiré ici ?
La proximité des services de base sans être directement dans
la ville, la proximité d’une école pour ma fille et un coin
tranquille à quelques kilomètres de la ville.
Vous allez quitter la région bientôt, parlez-nous
un peu de ce grand projet.
L’incertitude à long terme pour nos emplois, nous a fait
regarder d’autres possibilités. Ma copine était tentée
d’aller travailler dans une autre culture, dans un autre
pays. Il s’agit de la plus grande mine de nickel qui est
présentement en construction et entrera en production en
novembre 2012. Elle produira environ 5-10 % du nickel
mondial.
Qu’allez-vous faire comme travail ?
Je vais être analyste réseau sénior sur le projet Koniambo localisé
près de Voh en Nouvelle-Calédonie.
Est-ce que vous vous êtes informé sur la
culture de ce pays ?
Oui principalement, c’est une colonie française avec presque toutes
les commodités proches de la capitale, Nouméa (capitale du sud).
Cependant, le village de Koné où nous allons habiter est plutôt
petit et les services sont restreints. La partie du nord est
principalement peuplée de Kanack, les natifs de la place.
Est-ce que l’éloignement de votre famille
vous fait peur ?
Non, pas vraiment. Je suis très indépendant et autonome de nature.
On a aussi la chance d’avoir internet là-bas, alors on n’est jamais
bien loin.
Avez-vous des craintes ?
Oui, je crois que je vais avoir de la difficulté à m’habituer à la
nourriture là-bas et je risque de trouver frustrant d’avoir à me
priver de beaucoup de biens et services auxquels je me suis habitué
présentement (comme la proximité de biens électroniques).
Qu’est-ce qui vous motive dans ce
projet ?
Principalement pour suivre la famille et le salaire est très bon. En
plus, les fins de semaine, la Nouvelle-Calédonie, ça reste un petit
paradis. Nous allons rester à quelques kilomètres de la place.
Comment avancent vos préparatifs avant
votre départ ?
Pas aussi rapidement que nous le désirions. Acheter des biens là-bas
coûte très cher, alors nous devons penser à tout ce que nous allons
avoir besoin. Nous sommes limités dans le volume de choses que nous
pouvons apporter par conteneur. Il faut toujours faire des
sacrifices.
Bon voyage!
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, janvier 2012.
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