Depuis plusieurs années, les frontières mondiales s’ouvrent de
plus en plus et incitent les citoyens des différents continents et
pays à découvrir de nouvelles cultures. Plusieurs organisations et
programmes ont été créés pour faciliter ces séjours.
Toutefois, il est possible aussi maintenant de créer des liens avec
des citoyens de culture différente en devenant une famille
d’accueil. C’est le projet que rêvait d’entreprendre Karie Gaudreau
et son mari Benoit Paquin. Depuis septembre 2012, ils sont
maintenant famille d’accueil pour une jeune fille de 17 ans, Sitanan
Ngaprasan, provenant de la Thaïlande. C’est par le biais du
programme AFS qu’ils ont pu réaliser les démarches pour devenir
famille d’accueil. Le stage et le séjour de Sitanan se déroulent
très bien et, lors d’une rencontre, j’ai pu constater toute la
richesse que ces échanges à l’international peuvent apporter autant
aux personnes qui y participent qu’aux gens qui les accueillent.
Qu’est-ce qui vous a mené à accepter une étudiante
étrangère ?
Nous avions ce projet depuis quelques années. Nous pensions alors
accueillir un étudiant chinois de l’Université, toutefois une
grossesse a repoussé le projet. Par la suite, comme notre fils était
rendu à 2 ans et demi, nous nous disions que le moment était
opportun.
Nous trouvions qu’accueillir quelqu’un d’une autre culture nous permettait de voyager, de découvrir d’autres mœurs et coutumes. De plus, cela apporte à notre vie de famille une plus grande ouverture sur le monde.
Qu’est-ce que ce projet vous apporte ?
Premièrement, accueillir Sitanan nous a permis aussi de mieux
connaître notre culture. En effet, si on veut pouvoir transmettre
notre culture, il faut en premier lieu apprendre à mieux nous
connaître.
De plus, comme Sitanan est ici pour apprendre le français, cela nous amène à mieux parler notre langue pour arriver à bien se faire comprendre. Nous avons pu constater que nous ne parlions pas aussi bien français que nous le pensions.
Sitanan Ngaprasan, Benoit Paquin, Karie Gaudreau et le petit Zachary Paquin
Quelle était ta motivation de participer à un échange
internationale ?
Je voulais connaître la culture québécoise. J’aime aussi le
français, c’est une belle langue. Je voulais découvrir beaucoup
d’expériences et vivre la vie ici.
Est-ce que tu avais des appréhensions ?
Non, je n’avais pas peur. J’aime bien découvrir et j’avais hâte de
voir des nouveautés. C’était mon premier voyage, la première fois
que je prenais l’avion. Ma seule peur était au niveau de la langue,
c’est plus difficile pour la communication.
Comment se fait ton intégration à l’école ?
(Sitanan
étudie à l’école d’Iberville en secondaire 5)
Bien. Ce ne fût pas difficile de m’intégrer. Tout le monde est
gentil avec moi. On m’aide beaucoup et ils m’apprennent la langue.
Je trouve que c’est plus difficile de se faire des ami(e)s plus
intimes. Les professeurs aussi sont très gentils et compréhensifs.
Mes cours préférés sont la guitare, le droit et aussi le français.
Qu’est-ce que tu aimes le plus du Québec ?
La neige. J’aime vraiment la neige, c’est beau. J’aime aussi le
hockey, faire du patin, de la raquette, du 4 roues et aussi glisser.
J’aime aussi beaucoup les desserts du Québec comme le pouding
chômeur.
Qu’est-ce qui est le plus dépaysant pour toi ?
La langue est très différente de ma langue maternelle, le Thaï. La
température aussi, car chez nous il fait très chaud. Et aussi la
nourriture, je suis habituée à manger très épicé.
Qu’est-ce que tu apprécies au sein de ta famille
d’accueil ?
Leur bonne humeur. Ils sont gentils. Et j’aime jouer avec mon petit
frère Zachary.
Qu’est-ce que cette expérience t’apporte ?
Avant j’étais très gênée, maintenant je suis un peu plus confiante.
Aussi, je connais d’autres personnes et aussi d’autres traditions,
comme j’ai passé pour la première fois l’Halloween et j’ai vécu Noël
(en avril, la famille aidée de Sitanan se prépare à vivre et à faire
vivre à leur entourage le nouvel an traditionnel thaï).
Qu’est-ce qui te manques de ton pays ?
Je ne m’ennuie pas beaucoup, sauf peut-être un peu de la
nourriture, des épices. Et bien sûr aussi de ma famille et de mes
amies.
Le programme interculturel AFS permet depuis 1947 à
différents étudiants de visiter des contrées étrangères.
Depuis, ce sont environ 12 000 participants qui partent avec AFS et plus de 43 000 bénévoles qui chapeautent ces
échanges. Les échanges s’effectuent un peu partout dans le
monde, de la Chine, au Canada etc. Si vous êtes intéressé à
devenir famille d’accueil ou encore à participer à un
échange, consultez le site internet de AFS :
https://www.afscanada.org
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, février
2013.
Photographies provenant de la famille.
Un concours entre villages, par des conteurs aguerris...
Deux généreux bénévoles au Club de ski de fond d'Évain...