Hommage à M. Yvon Lacroix

Par Pierre Larivière

« Tu aurais pu vivre encore un peu,
Pour notre bonheur, pour notre lumière... »

M. Yvon Lacroix

Dès mon arrivée à Évain en 1997, j’ai rencontré Yvon le marguillier. Très vite, nous l’avons choisi, les marguillières, les marguilliers et moi comme président des assemblées de la fabrique paroissiale, le premier laïc à jouer ce rôle à Évain. En 2009, il en était à sa 13e année comme président, et moi à ma 13e comme curé. Il présidait nos réunions avec à-propos, joie, compétence et énergie. Nos réunions avec lui, c’était du bonheur. Beaucoup de gros projets aussi, dès les premières années : le stationnement de la cour à agrandir et le parc à réaménager, en collaboration avec la municipalité d’Évain ; tout le toit de l’église à recouvrir; les tuiles du plancher du sous-sol à refaire.

Il était aussi Chevalier de Colomb. Je le rencontrais aux assemblées, jusqu’à la fermeture du conseil début 2000. C’était aussi les premières années du barrage routier de Noël où il s’impliquait beaucoup. La guignolée et la distribution des paniers de Noël qui ont toujours cours, et pour lesquels il courait les commanditaires, afin que, et c’était son expression : « Tous les enfants d’Évain aient pour Noël les yeux brillants de lumière. »

Cette année 2009, il avait commencé, avec les marguilliers et les marguillières, à préparer et exécuter le projet d’embellissement de l’église pour les fêtes du 75e en 2010, projet important où l’aide qu’il nous apportera prendra désormais un autre visage, une autre tournure, un autre type de présence joyeuse et active.

Pierre Larivière

Yvon Lacroix, l’homme de famille

Plusieurs personnes d’Évain connaissent Yvon Lacroix pour son implication en tant que marguillier, comme président de la Fabrique ou bien pour son implication dans les Chevaliers de Colomb et dans la collecte pour la guignolée.

Yvon a épousé Raymonde Gagnon en juillet 1970. Ensemble, ils représentaient pour plusieurs, même après 40 ans de mariage, un exemple d’union, de complicité, de force et de courage. Ils ont eu trois enfants : Serge, Simon et Sylvie. Comme père de famille, il a su transmettre des valeurs de grande qualité.

Il croyait beaucoup en la bonté, la sagesse et la persévérance. Un jour, un de ses enfants lui a dit, au cours d’une période difficile : « Papa, j’aimerais tellement me cacher sous une roche pour laisser passer cette vague. » Yvon lui a tout simplement répondu : « Pourquoi te cacher sous la roche quand tu peux monter dessus ? Tu verrais sûrement tes problèmes d’un angle différent. » Voici ce qu’était Yvon. 

Yvon a appris en mars 2009 qu’il était atteint d’un cancer. Il a alors entrepris le plus gros combat de sa vie, celui de tenter de vaincre le cancer. Il a affronté la chimiothérapie, la radiothérapie, une opération et toutes les injections qu’on lui proposait. Il voulait être celui dont on parlerait comme ayant vaincu cette maladie.

Durant toute cette épreuve, la seule chose qu’il voulait, c’était de trouver la paix intérieure. Cette paix intérieure, quand notre curé Pierre Larivière s’est présenté à sa chambre d’hôpital afin de lui donner « l’onction des malades », nous avons tous su qu’il l’avait trouvée. Une fois le sacrement donné, mon père a regardé Pierre et lui a dit : « Merci Pierre, tu fais bien ça » et ce, avec les traits du visage apaisés et son petit sourire qui nous a tous tiré une larme…

Nous t’aimons Papa, repose en paix.

Raymonde, Serge, Karine, Félix, Delphine, Simon, Marilyn, Eliott, Malik, Sylvie, Maïna et Emric

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mars 2010.

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