Notre personnalité Clin d’œil du mois est une artiste créative et innovatrice, ayant exposé ses œuvres dans plusieurs expositions nationales et internationales. Cette femme originaire d’Évain est revenue en région après avoir passé plus de 17 ans aux États-Unis pour perfectionner son art et pour enrichir ses œuvres.
Elle détient une formation impressionnante, entre autres un baccalauréat en Éducation de l’Art du Georgia Southern University ainsi qu’un baccalauréat en Beaux-Arts, fibre et peinture du Savannah College of Art and Design de Géorgie. De plus, elle est aussi la fondatrice et la directrice de l’école d’art Académie des Arts Céline J. Dallaire située à Évain et qui a vu le jour en 2000.
C’est avec plaisir que nous vous présentons Céline Dallaire, une
femme créative et passionnée qui arrive à concilier avec succès le
métier d’artiste avec celui d’enseignante et d’entrepreneure.
Avez-vous des enfants ?
Oui, j’ai un garçon.
Autres les arts plastiques, qu’est-ce qui vous
passionne ?
La cuisine et l’opéra me passionnent.
Céline J. Dallaire l’artiste
Comment avez-vous découvert votre passion pour les arts
plastiques et votre talent ?
J’ai vraiment découvert un goût pour l’art visuel au secondaire.
Depuis combien de temps pratiquez-vous votre art ?
Je pratique la peinture et l’art digital depuis plus de vingt-trois
ans. J’ai exploré la sculpture, les fibres et le textile dans les
années 90 et depuis 2006 l’univers de l’estampe.
Qu’est-ce qui vous attire autant dans ce moyen
d’expression ?
Étant donné que je touche à plusieurs disciplines, ce qui m’attire
n’est pas un seul moyen d’expression en particulier, mais plutôt un
fondement, celui de la peinture. Je m’explique : peu importe si je
crée un dessin, une peinture à l’aquarelle ou à l’huile, une
estampe, une œuvre digitale, ou même une sculpture, je peins mes
surfaces. La matière et la liberté gestuelle d’expression que
m’offre la peinture se transposent dans tout mon travail artistique.
Quels médiums artistiques utilisez-vous ? (peinture,
sculpture, aquarelle, photographie)
Ces temps-ci, je suis beaucoup dans la création digitale et la
peinture. J’ai recours à la photo et au dessin par le même fait.
Parlez-nous un peu de votre démarche artistique ?
Aussi loin que je puisse me rappeler, la réalité n'a jamais été le terminal final de mes pensées. En fait, je ne pouvais m’empêcher d’emprunter de la nature, des formes particulières ou même d’extraire des morceaux de divers objets utilitaires pour métamorphoser une nouvelle création. Dans mon monde imaginaire, je peux toujours aujourd’hui inventer davantage.
En fait, je constate que la même chose s'applique quand je considère les sujets sociaux et culturels. Ils sont des facteurs majeurs qui intensifient ma motivation et mon besoin d’abstraire.
Depuis plusieurs années, je m’inspire de sujets sociaux qui soulèvent des controverses. La thématique de la vitesse par rapport au temps, par rapport au geste, par rapport à l’action, par rapport à l’espace fait partie de ma nouvelle production.
Explorant l'inattendu, je suis intéressée par le visuel et les côtés virtuels de mon image. Ainsi, je laisse le spectateur avec une scène hors du commun qu’il peut interpréter à sa façon.
Œuvre de l’artiste intitulée Composition vitesse XIII
En quelle année avez-vous démarré l’Académie ?
En 2000.
D’où vous est venue l’idée de ce projet ?
Le mariage du talent et des affaires s’avère avantageux quand on est
passionné. Je suis enseignante, artiste et j’ai un esprit
entrepreneurial. En plus d’enseigner le dessin et la peinture à
plusieurs niveaux, j’aime rassembler, organiser et présenter des
projets à la communauté.
Quelles ont été les principales difficultés
rencontrées pour le réaliser (financement, précarité, etc.) ?
Vu que j’ai une PME, je n’ai pas eu besoin de financement. J’ai
commencé avec mes propres moyens et ça se poursuit de la même façon
encore aujourd’hui. Mon plus grand défi au début a été de me faire
connaitre et de faire des contacts. L’un des investissements
récurrents est toujours la publicité que j’aime réviser de façon
régulière et d’essayer de nouvelles approches avec un budget très
limité.
Combien d’étudiants environ l’Académie peut compter à
chaque année ?
Quand j’ai commencé les 5, 6 premières années, j’avais plus d’une
centaine d’élèves par session. J’ai diminué mes journées et le
nombre d’élèves par classes depuis 4 ans dû au fait que je fais
beaucoup plus de production personnelle et que je suis impliquée
dans des organismes. Je compte entre 50 à 75 élèves par session
maintenant, tout dépendamment de la période de l’année.
Donnez-nous des exemples de cours qui y sont offerts ?
Les cours de base réguliers sont le dessin et la peinture. Le dessin
inclut le crayon graphite, le crayon de couleur, le pastel sec et le
pastel à l’huile. La peinture inclut l’encre, l’aquarelle,
l’acrylique et l’huile. Les techniques de base fondamentales et
avancées sont enseignées dans tous les cours.
Les sujets explorés à travers les techniques sont le paysage, la nature morte, les oiseaux, les animaux, les fleurs, l’eau etc. Pour les plus avancées, le développement artistique personnalisé fait partie intégrante de leur évolution. J’offre plusieurs ateliers spécialisés les fins de semaine tel : la texture en peinture, le portrait traditionnel et moderne, la théorie de la couleur, l’art de la composition, clinique sur la critique d’art et plusieurs autres.
L’Académie
Que vous apporte l’enseignement ?
L’enseignement m’apporte une très grande satisfaction. J’aime
partager mes connaissances et mon talent avec les gens de tout âge,
d’ici et d’ailleurs. Bien sûr, ce qui me motive ce sont les gens qui
veulent apprendre et qui sont prêts à s’investir tout en y mettant
des efforts.
Est-ce une difficulté pour vous de conjuguer la
pratique de votre art et la gestion de votre Académie ?
La difficulté se retrouve au point de vue du nombre de cours que
j’offre d’année en année. Mes ambitions d’artiste professionnelle
grandissent de plus en plus et je me discipline de sorte à pouvoir y
consacrer de plus en plus de temps.
Trouvez-vous que le métier d’artiste est suffisamment
mis en valeur dans la société ?
Pour répondre brièvement, NON. C’est une très bonne question qui
pourrait faire un article tout à part.
Article complémentaire : Exposition grandiose sur le grèbe jougris...
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, avril
2012.
Photos : Céline J. Dallaire
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