Voici un extrait du carnet « 1935-1965 Évain » :

 
« Evain, situé à proximité de Noranda, est donc sur un terrain fortement minéralisé. C'est alors avec une certaine frénésie qu'il y a 30 ans, prospecteurs et arpenteurs jalonnent ses terrains. De toutes ces richesses et ou ces efforts doit surgir une petite exploitation minière. La Hallwell. De 1935 à 1937, les 25 employés de cette mine d'or et de cuivre produisent environ 3,000 tonnes de minerai. Quoique modeste, cette mine apporte réconfort à plusieurs de nos colons. Ne permet-elle pas de gagner trois dollars par jour, contrairement à un dollar et demi payé par la Voirie? Mais après deux ans d'efforts pour arracher au sol quelques richesses, elle s'éteint.

Les recherches n'en restent pas là. En effet, en 1946, le bruit court qu'on vient de trouver un important gisement d'or. La Elder vient de naître. Elle éclipse par son importance toutes les découvertes minières à Evain. Employant environ 85 hommes, ce qui permet à plusieurs de nos citoyens de rester agrippés à ce charmant lopin de terre qu'ils aiment bien, mais qui, sans le sous-sol, ne peut nourrir tous ces gens. Elle apporte aussi la lumière dans plusieurs foyers, car grâce à elle, on hâte le projet d'électrification. Aujourd'hui encore, confortablement installée, la Elder-Peel transporte son minerai à la raffinerie de Noranda et espère encore longtemps.

Un an plus tard, en 1947, on draine un puits de mine, pour porter sa profondeur de 200 à 600 pieds. Désormais, 30 hommes peuvent travailler à la Quesabe. Mais après trois ans, notre petite mine ne donne presque plus de cet élément vital qui est l'or et on la ferme. »

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, septembre 2022.