La croix illuminée d’Évain a quitté sa position verticale, basculant de tout son long le jeudi 3 septembre 2020, sans causer de dégâts autour, sauf pour elle-même. Elle siégeait sur la colline de la rue de la Montagne, à l’extrême ouest. Mais en fait, c’est ma rue ! Et oui, depuis 1985, l’année même où j’ai adopté le village d’Évain pour ma demeure, rue de la Montagne.

Je l’ai photographiée à maintes reprises, car tellement imposante cette croix ! Bien entendu, elle a été érigée en tant que symbole religieux. Mais voyez-vous, ces symboles religieux, on en trouve partout sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Ils font partie de notre patrimoine. Combien de croix ont été plantées sur des montagnes ou encore ces croix de chemin que l’on rencontre dans beaucoup de villages ?

Pour moi, la croix illuminée d’Évain, c’était aussi une direction, un phare (je l’appelais la « croix-phare ») qui rassemblait son peuple, ses villageois, comme un totem d’appartenance. Une icône illuminée que l’on voyait à plus de 16 km.

Juché sur le mont Powell à Rouyn-Noranda, j’avais photographié le mont Chaudron en zoomant au max. Mais, ce n’est que rendu chez moi que j’ai vu la croix illuminée entre les deux monts. Elle faisait quand même 31,6 m (104 pi) de haut incluant la tour sur laquelle elle était assise.

Maintenant à savoir la cause de sa culbute, l’avenir va nous le dire. Elle aura été au poste pendant 35 ans, droite et fière. J’espère qu’elle sera reconstruite.

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, octobre 2020.
Crédit photo : Jacques Archambault.

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• Puis : La croix d’Évain n’est plus...