Par Lili Germain et Louiselle Luneau
Le parc de maisons mobiles d’Évain constitue un joli petit quartier tranquille. Une seule entrée y donne accès, ce qui en fait aussi un quartier fort sécuritaire pour les familles qui y habitent. Aujourd’hui, quelques 75 maisons y ont été installées.
Les terrains sont accessibles à partir de l’avenue Lafontaine. Leur aménagement devait à l’origine débuter au printemps 1979. On prévoyait alors rendre disponibles 70 lots et y aménager un parc pour les enfants. Mais les travaux ont dû être reportés. En effet, le ministère de l’Environnement a refusé d’émettre son autorisation puisque la municipalité d’Évain n’avait pas prévu de plan directeur pour l’évacuation de ses eaux usées. Non seulement le projet du parc de maisons mobiles était en cause, mais aussi celui visant la création d’un nouveau développement domiciliaire de près de 200 nouvelles unités (maisons unifamiliales, duplex et blocs) entre le Chemin de l’église et le BMR. L’ajout d’une importante tranche de population dans la municipalité grâce à ces deux projets faisait craindre des problèmes de gestion des égouts, sans oublier les odeurs.
Lors de la séance du conseil municipal d’octobre 1979, l’établissement d’un plan directeur des eaux usées pour la municipalité a été confié à une firme d’ingénieurs. C’est dans le journal Ensemble pour bâtir de février 1980 que nous apprenions que le Service de la protection de l’environnement acceptait les plans déposés par la firme. Beaucoup de travail restait alors à faire avant de pouvoir fixer les coûts des terrains. Il fallait d’abord estimer les coûts des infrastructures d’aqueduc et d’égout, puis cadastrer et aménager le terrain, qui appartenait à la Fabrique, rappelons-le.
Dans la parution de mai-juin 1980 du journal, on nous annonçait que le nouveau parc de maisons mobiles devait être inauguré au cours de l’été et qu’on comptait y développer 32 terrains.
Vous trouverez ci-après deux articles publiés dans le journal nous relatant la petite histoire du parc de maisons mobiles. Par contre, il nous a été impossible de retracer à quand remonte la vente de tous les terrains dans ce secteur.
Par Maurice Descôteaux – Septembre 1981
C’est cinq maisons mobiles seulement qui ont été installées dans le parc aménagé à cet effet, sur la rue Lafontaine, plutôt que 30 comme on l’espérait en début d’été. De plus, on ne croit pas qu’il s’en trouve d’autres dans un avenir rapproché, du moins d’ici l’hiver. C’est du moins ce que nous a laissé savoir la secrétaire de la municipalité, Mme Michèle Morel.
En effet, c’est avec beaucoup d’optimisme que les membres du conseil municipal avaient décrété le début des travaux d’aménagement du nouveau parc de maisons mobiles, et ce l’automne dernier.
Cependant, les espoirs auront été déçus, dans une certaine mesure, puisque seulement cinq unités ont pris place sur le terrain au cours de l’été. Or, selon les échevins, il semblerait que les hauts taux d’intérêt ne seraient pas étrangers à cette situation. En effet, rappelle-t-on, il y a de cela deux ans, la demande était très forte. Même les vendeurs de maisons mobiles s’enquéraient du moment où le parc d’Évain allait recevoir des nouveaux propriétaires.
Mais depuis lors, beaucoup d’événements se sont produits. D’abord c’était le ministère de l’Environnement qui empêchait le projet de voir le jour, puisqu’il exigeait du conseil municipal d’Évain des garanties au sujet de l’évacuation des eaux usées du nouveau périmètre. Par la suite, ce fut au tour de la loi sur le zonage agricole de retarder l’échéance prévue. Maintenant, alors que toutes ces formalités administratives sont réglées, c’est au tour des taux d’intérêts à se mettre de la partie.
Or, on le sait, le parc de maisons mobiles de Rouyn, actuellement sur le site du futur centre commercial, au secteur nord de la rue du Terminus entre le boulevard Québec (rue Fortin) et la rue Mercier, devra être déplacé au plus tard à l’automne 1982. C’est en effet en vertu d’une entente entre la Corporation gestion place de ville inc. et la ville de Rouyn que ce déplacement doit se faire au plus tard à cette date.
C’est à ce moment que le conseil d’Évain pourra jouer la carte de la promotion de son parc à lui. On le sait, des échevins ont déjà parcouru ce secteur afin d’intéresser ceux qui devront être déplacés à lorgner vers Évain.
Par ailleurs, si peu de gens occupent aujourd’hui le parc de la rue Lafontaine, ceci n’a que peu ou pas d’incidence sur le plan financier, puisque l’ensemble des infrastructures ont été payées à même le budget de la municipalité d’Évain, et ce dès l’an dernier.
Sur des sommes de 4 500 $ ou 5 500 $, valeur des terrains, 1 000 $ vont à la Fabrique, en vertu d’une entente avec la municipalité, puisque les terrains lui appartenaient, alors que le reste est encaissé par cette dernière.
Par Robert Labrecque – Décembre 1982
Il y a déjà quelques temps, la municipalité, après d’innombrables démarches pour faire accepter l’emplacement et le système d’égout par le ministère de l’Environnement, ouvrait sur la rue Lafontaine un parc de maisons mobiles pouvant accueillir 32 unités.
Le terrain appartenant à la Fabrique d’Évain, il fut convenu entre les autorités municipales et le conseil des marguillers que la municipalité développerait à sa charge les infrastructures (eau, égout, rue, etc.) et que lorsqu’elle vendrait un emplacement, un montant serait versé à la Fabrique pour acquitter leur droit de propriété.
Les coûts d’infrastructures s’élevèrent à 94 500 $ et furent acquittés en totalité par le budget d’opérations courantes de la municipalité, sans qu’il soit besoin de contracter d’emprunt. Le parc de maisons mobiles devait se remplir très vite mais c’était sans compter avec la crise économique qui, avouons-le, n’était pas très prévisible à l’époque.
La première année, il ne s’est vendu que 4 terrains et quand nous savons qu’un terrain de 60' x 120' est vendu à 5500 $ (4200 $ pour la municipalité et 1300 $ pour la Fabrique) et qu’un terrain de 50' x 120' se vend 4500 $ (3500 $ pour la municipalité et 1000 $ pour la Fabrique), la municipalité était bien loin de couvrir les coûts d’infrastructures. La deuxième année s’annonçait aussi pénible jusqu’au mois de novembre dernier où il fut vendu 3 terrains en l’espace de 2 semaines portant ainsi à 12 le nombre total de terrains vendus.
Le Journal Ensemble tient à saisir l’occasion pour souhaiter la bienvenue à ces nouveaux arrivants et leur communiquer toute l’appréciation que la population d’Évain sait généralement réserver aux nouveaux citoyens.
Il y a encore 20 terrains à vendre dans ce parc de maisons mobiles et les dépenses étant déjà toutes acquittées, la secrétaire municipale, Mme Michèle Morel, nous faisait remarquer comment il pouvait être rentable pour la municipalité de vendre ces terrains le plus tôt possible. Elle en profite donc pour demander à la population d’Évain de parler du parc de maisons mobiles aux gens qu’ils connaissent afin de pouvoir débloquer les argents pour la finition du Centre Communautaire ou simplement freiner l’augmentation des taxes municipales.
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, septembre 2017, avec la reprise d'articles parus en 1981 et 1982.
Voir aussi : Survol des 40 ans du journal Ensemble.
Crédit photos : Réjean Gouin.
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