Pendant qu’une brise estivale souffle légèrement, faisant valser les flammes du feu qui crépite, un hululement de hibou se mêle aux cris répétitifs et sans fin d’un criquet caché dans les sous-bois. Au-dessus de moi, la voûte céleste se parsème d’étoiles annonçant indéniablement la fin du crépuscule. Le miroitement de la lune sur le lac, le clapotis de l’eau sur les rochers, le bruissement des feuilles dans les arbres, l’odeur de bois qui se consume, tout ça fait de moi un être favorisé qui se délecte de cet instant précieux.
Carpe Diem !
Puis il surgit. Je l’attendais avec impatience. Il n’est pas si loin, je le sais. Je sais aussi qu’il troublera quelque peu mon état d’âme. Mais qu’importe. J’aimerais bien l’apercevoir, le contempler pendant son « opéra de la terreur », mais tout bien considéré, je préfère l’entendre seulement.
Je parle du huard à collier et de son chant ou cri distinctif. Au départ, c’est un cri d’effroyable dérision. Ça craint. Ça frôle la frénésie. Puis, après quelques instants, de longs sifflements rappellent au calme et à la sérénité : c’est le retour vers une paix intérieure. Des états d’âme qui s’entrechoquent.
Le harfang des neiges est peut-être le symbole aviaire du Québec, mais entendre le chant du huard résonner au loin comme un écho qui se perd dans la nuit, c’est vraiment se rappeler que l’on est tout près de la nature.
Note 1 : Traduction libre de Carpe Diem : profite de l’instant présent.
Note 2 : Pour entendre le chant du huard à collier (appelé aussi plongeon huard), cliquez sur le lien « Écouter cet oiseau » dans la page suivante :
www.oiseauxparlacouleur.com/P/...
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, été 2024.
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