À chacun son nid d’hirondelle

Hirondelles

Par Catherine Dion

Nous avons quatre espèces nicheuses d’hirondelles en Abitibi-Témiscamingue, il s’agit des Hirondelles bicolore, rustique, à front blanc et de rivage. Bien qu’elles aient beaucoup en commun, elles se distinguent particulièrement au niveau de leur nid.

Hirondelle bicolore
Hirondelle bicolore. Photo : Marie-Ève Gauthier.

L’Hirondelle bicolore est souvent la plus connue. Avec son dos bleu iridescent et son ventre blanc, on l’observe facilement à la maison ou en milieu agricole. Cette une nicheuse cavicole, c’est-à-dire qu’elle utilise une cavité pour faire son nid. Naturellement, elle utilise une cavité dans un arbre mort ou sénescent qui a préalablement été creusée par un pic. Elle se plaît par contre tout autant dans les petits nichoirs spécifiquement construits pour elle.
 

Hirondelle rustique
Hirondelle rustique. Photo : Catherine Dion.

L’Hirondelle rustique quant à elle est plus colorée avec son plumage roux et bleuté; sa queue fortement fourchue la distingue particulièrement de ses cousines. Elle fabrique elle-même son nid en forme de coupe à l’aide de boue et de brins d’herbe qu’elle collera sur une paroi rugueuse, telle que les poutres de bois des granges, d’où son ancien nom « Hirondelle des granges ».
 

Hirondelle à front blanc
Hirondelle à front blanc
. Photo : Oscar Lafrance.

L’Hirondelle à front blanc ressemble beaucoup à l’Hirondelle rustique, mais sa queue est carrée et son front est blanc comme son nom l’indique. Elle fabrique aussi son nid avec de la boue, mais y confère une forme refermée de gourde. C’est une espèce coloniale, il n’est donc pas rare d’observer plusieurs nids collés les uns sur les autres au pignon d’une maison.
 

Hirondelle de rivage
Hirondelle de rivage. Photo : Catherine Dion.

L’Hirondelle de rivage a, pour sa part, le dos brunâtre et un mince collier. Elle niche elle aussi en colonie dans les parois verticales de sable en bordure d’un cours d’eau ou encore dans les sablières et gravières exploitées. Elle creuse elle-même sa cavité dans le haut des parois afin de limiter l’accès par les prédateurs.

Les hirondelles sont des insectivores aériens, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent d’insectes en vol. Leur présence est donc très bénéfique. Elles sont d’ailleurs protégées par la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, qui interdit de déranger les oiseaux et/ou de détruire leurs nids et œufs. Il existe plusieurs façons de les attirer ou encore d’améliorer la cohabitation avec elles. Pour de précieux conseils, n’hésitez pas à contacter votre club d’ornithologie régionale, la Société du loisir ornithologique de l’Abitibi et du Témiscamingue (SLOAT).

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, septembre 2019.

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