Rencontre avec Richard Desjardins

Boomtown Cafe Crédit photo: R. Monderie.

Par Diane Gaudet Bergeron

Le 14 mai dernier, je fus enchantée de pouvoir rencontrer Richard Desjardins en entrevue lors du lancement d’une édition remasterisée du premier album d’Abbittibbi, « Boomtown Café », un CD dont il est extrêmement fier. La première édition sortie en 1981 en vinyle et depuis longtemps épuisée a été remasterisée à partir des bandes maîtresses. 

Un album tout à fait extraordinaire! La pochette du vinyle, entièrement redessinée, inclut un texte de Desjardins relatant la formation d’Abbittibbi, la genèse de l’album et les aventures du groupe dans les circuits d’hôtel d’Abitibi et du nord Ontarien. 

En plus des titres originaux qui ont rejoint le riche répertoire de Desjardins dont « Le beau grand slow », « Y va toujours y avoir », « Le chant du bum » ainsi que « There’s nothing there », nous pouvons retrouver une chanson inédite de Théo Bush enregistrée en 1980. 

Ayant pu retrouver les bandes originales, c’est avec le plus grand plaisir que Richard Desjardins nous offre un tel album. Il dit : « Vous savez, tout ça avait été perdu, c’est une chance incroyable de pouvoir enregistrer à nouveau ces chansons dans l’ambiance des studios des années 1980. » 

Pour l’avoir écouté en boucle à plusieurs reprises, je vous le suggère fortement. De la belle musique, des chansons où l’on reconnaît Desjardins, une magnifique pochette, tout pour plaire. En plus, Richard Desjardins nous a fait l’honneur d’un lancement ici même à Rouyn-Noranda en plus de celui qui a eu lieu à Montréal le 11 mai dernier. 

Il me dit : « Je viens toujours faire un lancement à Rouyn-Noranda. » Il se dit heureux de revoir ses amis. 

Richard Desjardins est né en 1948 et possède plusieurs œuvres à son actif :

  • En 1977, son premier documentaire avec Robert Monderie, « Comme des chiens en pacage », fait fureur. 
  • En 1990, sa chanson « Tu m’aimes-tu », que nous connaissons tous, fut vendue à plus de 154 000 exemplaires. 
  • En 1991, il reçoit de l’ADISQ, le prix de l’auteur compositeur de l’année et l'album de l’année. 
  • En 1999, il présente le film « L’erreur boréale », gagnant d’un Jutras. 
  • En 2003, l’UQAT lui décerne un doctorat honoris causa ès arts. 
  • En 2004, il gagne 5 Félix à l’ADISQ. 
  • En 2006, il entre dans le panthéon des immortels dans le Petit Larousse. 
  • En 2007, il présente son documentaire « Un peuple invisible ». 
  • En 2008, il remporte le Jutras du meilleur documentaire pour « Un peuple invisible » ainsi que deux prix Gémeaux. 
  • En 2011, deux mois après sa sortie, « L’existoire » devient disque d’or avec 40 000 albums vendus. 

Je pourrais continuer de cette façon encore et encore. Richard Desjardins à l’âge de 70 ans est encore beau, agréable à rencontrer, de plus en plus loquace et surtout c’est un chanteur qu’on ne se lasse pas d’entendre. Il faut avoir son CD et son vinyle pour les collectionneurs. 

Afin de rendre hommage à ce grand chanteur de chez-nous, la Ville de Rouyn-Noranda nous invite à une conférence de presse lors de laquelle sont dévoilés en grande primeur les premiers détails de la murale collective : « Hommage à Richard Desjardins » qui sera réalisée sur le mur sud du viaduc du boulevard Rideau.

  

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, été 2018.

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