La relâche, plaisir ou casse-tête?

Sapin

Par Raymonde Poitras

Je suis une personne « âgée », une baby-boomer comme on dit ! Je regarde avec envie tous ces élèves qui jouissent d’une semaine de relâche en plein milieu de l’hiver. Quant à moi, je n’ai aucun souvenir d’avoir pu bénéficier d’un tel privilège. Je me suis alors demandé depuis quand nos enfants avaient ce long congé hivernal ?

Au Québec, le concept de semaine de relâche vient de M. Fernand Paradis. Étudiant en éducation au niveau de la maîtrise dans les années 60, il avait constaté le fort taux d’absentéisme des élèves et du personnel enseignant, entre autres à la fin février de chaque année. Lors d’un voyage en France, il apprend que nos cousins français avaient mis à leur calendrier scolaire des vacances printanières ! Un plan commença à germer dans sa tête.

Plus tard, M. Paradis se retrouve enseignant, puis directeur de la Commission des écoles catholiques de Québec en 1975. À ce moment, il soumet le concept d’une semaine de relâche au syndicat des enseignants. Cela impliquait de devancer le début des classes d’une semaine pour conserver le nombre minimum de jours de classe, soit 180 jours. C’est donc en 1979 que les premières vacances printanières furent implantées à Québec.

Et par ce chaud soleil de mars, l’idée fit rapidement boule de neige et les années suivantes la relâche avait été adoptée par le reste des commissions scolaires de la province. Par contre, la relâche n’est pas une obligation à être incluse dans le calendrier scolaire et les élèves ne sont pas tous en congé au même moment. Parfois en février, parfois en mars, ils peuvent se la couler douce, faire des sports d’hiver ou voyager selon leurs intérêts et moyens financiers de papa-maman !

Je sais bien que certains parents voient venir cette relâche avec appréhension. Cela demande une certaine gymnastique pour la garde des enfants, s’ils n’ont pas obtenu un congé de leur employeur. À ce moment-là, les grands-parents peuvent jouer un rôle important et se permettre de gâter leurs petits-enfants ! Enfin moi, c’est ce que je ferai cette année. Grand-maman et grand-papa reçoivent deux petits trésors. Espérons que Dame nature sera favorable pour nous aider à faire le plein de vitamine C !

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mars 2020.
Photo : archives.

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