Oui, oui, il faut bien laver, mais peut-être devrait-on justement lever un peu le pied. C’est ce qui était recommandé dans la dernière édition du magazine Québec Science concernant le lavage du linge.
Une brassée de lavage est devenue une tâche plutôt facile avec l’avènement de la laveuse à linge. Allez, oust la planche à laver et le tordeur, bonjour la machine qui fait tout! Cette simplicité aurait pourtant un coût.
Mais comment une laveuse pollue-t-elle ?
D’abord, on pense à sa fabrication qui nécessite des kilos d’acier, de béton, de plastique et d’autres métaux qui doivent être extraits, transformés et transportés. On pense alors aux gaz à effet de serre émis, mais aussi à la pollution de l’eau, des sols et de l’air… pollution que nous ne connaissons que trop bien, en tant que voisins de la fonderie Horne. Et que dire de la durée de vie des appareils qui ne sont généralement plus réparés, mais plutôt entièrement remplacés. Même si tous ces appareils usagés étaient entièrement recyclés, n’oublions pas que l’énergie et le transport liés à ce recyclage émettent aussi leur lot de pollution.
Et ce n’est pas tout! Si vous avez déjà examiné les étiquettes de vos vêtements, vous aurez pu remarquer que les fibres naturelles sont de plus en plus délaissées au profit de celles synthétiques. Ainsi, durant le lavage, les vêtements, en se frottant, relâchent des résidus non dégradables qui finiront par s’accumuler dans nos cours d’eau jusqu’à nos océans. « [L]e lavage des textiles [serait] responsable de 35% des microplastiques polluant dans les océans! »
Par ailleurs, les détergents que l’on utilise de nos jours sont également source de pollution.
Enfin, le lavage utilise énormément d’eau. Entre 40 et 90 litres en moyenne par brassée, voire jusqu’à 150 litres pour les modèles à chargement vertical. À l’échelle mondiale, ce serait l’équivalent de 7 millions de piscines olympiques qui serait consommé chaque année, seulement pour le lavage!
Alors, on jette l’éponge ?
Bien sûr que non! Il existe toutes sortes de trucs pour réduire son empreinte. La première des choses serait de laver les vêtements qui sont sales et non pas systématiquement après une utilisation. En y réfléchissant, vous pourrez sûrement réduire un peu le volume à laver.
Ensuite, on conseille de laver à l’eau froide et de remplir la cuve au maximum de sa capacité. Il est possible d’opter pour des détergents plus écologiques, voire d’en fabriquer vous-même! Et pourquoi ne pas opter pour des tissus à fibres naturelles lorsque c’est possible ?
Enfin, avant de changer d’appareil, vérifier auprès d’une entreprise de réparation ou encore rechercher des appareils de seconde main. Par ailleurs, au niveau politique, on parle de plus en plus de règlements pour exiger, des fabricants, des appareils plus durables. Signer une pétition ou en parler à ses élus pourrait nous rapprocher d’un futur plus durable.
Bref, l’idée est d’avoir conscience qu’une brassée de linge a un impact et de réfléchir à réduire ses impacts, tout en tenant compte de ses contraintes personnelles. Parce que si l’on « ménage » l’utilisation de cet électroménager, nous serons un petit peu plus écoresponsables, ensemble!
Inspiré de « Laver son linge, salir la planète », par Marine Corniou, Québec Science, Janvier-Février 2023.
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, février 2023.
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