Écoresponsables, ensemble: À la chasse

Écoresponsable à la chasse Photo par David Mark de Pixabay

Par Gabrielle Bruneau et Roxanne Jalbert

À la chasse

Octobre rime avec période de chasse pour bien des adeptes. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment réduire l’empreinte de cette activité ?

D’abord, on peut déjà accorder un bon point aux chasseuses et chasseurs : elles et ils consomment de la viande locale et biologique! D’ailleurs, selon une étude publiée dans le magazine scientifique Nature, consommer de la viande sauvage plutôt que celle d’élevage pourrait réduire considérablement l’empreinte carbone… en Amazonie et en Afrique tropicale. C’est en évitant la destruction des forêts, nécessaire à l’agrandissement des pâturages et des terres cultivées pour nourrir le bétail, qu’on arrive à réduire les GES (gaz à effet de serre) et à maintenir les écosystèmes en place.

Bien qu’une même logique semble s’appliquer, la preuve reste à faire dans nos contrées nordiques. Par ailleurs, les auteurs de l’étude insistent également sur l’encadrement de ces chasses par un plan de gestion durable de la faune. Il faut également noter que ces populations consomment beaucoup moins de viande que nos populations nord-américaines.

Cela étant dit, il est également possible de pratiquer une chasse plus écoresponsable en adoptant quelques bonnes habitudes.

Le Sans trace

Selon Sans trace Canada, le concept repose sur sept principes qui permettent de visiter la nature en tout respect pour l’écosystème, mais aussi pour les prochains et prochaines. Vous pourriez, par exemple, préparer vos repas et breuvage à l’avance et les conserver dans des thermos pour éviter la gestion d’emballages trop nombreux. Bien sûr, on ne doit laisser aucun déchet sur place. On note aussi l’utilisation de sentiers existants pour réduire l’altération du milieu. Tous ces principes minimiseront donc les traces de votre présence en nature et votre passage inaperçu pourrait même augmenter vos chances d’une chasse réussie!

Les munitions

Le choix de l’arme et des munitions utilisées peut aussi permettre de réduire votre empreinte. En effet, si vous pratiquez la chasse à l’arme à feu, il est possible de choisir des cartouches sans plomb pour éviter que ce contaminant toxique se retrouve dans l’environnement et en pollue l’eau et le sol. En optant pour l’arc ou l’arbalète, une portion ou même l’entièreté des flèches peuvent être réutilisées selon sa composition (par exemple, l’aluminium).

La valorisation maximale

L’animal que vous chasserez est bien sûr composé des muscles principaux qui constituent la viande, mais il est également possible de valoriser certains abats, différents muscles (par exemple, les joues ou la langue), les os, et même la peau. (Toutefois, il est fortement recommandé de ne pas consommer le foie et les reins des cervidés pour leur teneur élevé en cadmium, un contaminant toxique.)

Bref, en révisant la planification de votre chasse, cet automne, vous pourriez réduire votre empreinte environnementale et permettre à notre société d’être plus écoresponsable, ensemble!

 
Voir aussi :
- Dans la revue Nature :"Wild meat consumption in tropical forests spares a significant carbon footprint from the livestock production sector", octobre 2021...
- Sans trace Canada : "Faites un avec la nature"...

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, octobre 2022.

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