Au Québec, on sait que le secteur des transports routiers est responsable d’une grande part des émissions de GES (34 %) et dans l’optique d’en réduire la pollution, le transport collectif est souvent présenté comme une solution.
Rapidement, on s’imagine le grand défi que représente l’implantation d’un réseau d’autobus circulant sur le vaste territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Heureusement, ce modèle de transport par autobus n’est pas la seule option de transport collectif. Il en existe bien d’autres, notamment l’autopartage.
Il s’agit d’un concept visant à partager entre plusieurs personnes un même véhicule. L’autopartage peut se faire à petite échelle comme le partage d’un même véhicule avec son conjoint ou sa colocataire. Il peut aussi se faire à plus grande échelle. L’un des exemples les plus connus est Communauto. L’entreprise, active dans plusieurs grands centres du Québec, offre à ses membres plusieurs véhicules dispersés stratégiquement sur le territoire. Il suffit de réserver le véhicule le plus proche, lorsqu’on en a besoin.
D’abord, pour réduire le gaspillage. Selon un article de Québec Science, les véhicules ne seraient utilisés que 5 % du temps. Cela laisse donc 95 % du temps où la voiture, cet objet énorme, composé de divers matériaux non renouvelables, ne sert absolument à rien… et rouille.
Ensuite, pour faire des économies. Selon le Plan de gestion des déplacements de la Ville, les frais liés à la possession et à l’utilisation d’une voiture, à Rouyn-Noranda, s’élèveraient en moyenne à près du tiers du revenu disponible pour une personne!
Puis, pour réduire la pollution. On sait qu’une voiture pollue, de sa fabrication à sa fin de vie. On pense alors à la pollution de l’air, aux gaz à effet de serre, mais également à la pollution des sols et de l’eau. La voiture nuit donc à notre environnement et en conséquence, elle nuit à notre santé.
L’autopartage peut sembler un grand pas, mais prenez le temps d’y réfléchir. Quels sont vos besoins en déplacement? Quelle part de votre revenu allouez-vous à toutes les dépenses liées à votre voiture (achat, essence, entretien, assurances, réparations, stationnement, etc.)? Est-ce vraiment logique?
Pour débuter, pourquoi ne pas oser le covoiturage? La Ville de Rouyn-Noranda a justement procédé à l’installation de panneaux réservant des places de stationnements pour le covoiturage, au Centre communautaire d’Évain. Par ailleurs, pour faciliter le maillage entre automobiliste et passagèr·e, la Ville offre toujours son système Transport Le Nomade où il est possible de demander ou d’offrir un trajet à l’intérieur de la MRC.
Enfin, que ce soit de l’autopartage, du covoiturage, la combinaison de plusieurs besoins de déplacements (travail, épicerie, quincaillerie, biblio, etc.) en un seul, ou même le transport actif, toutes ces avenues intéressantes aideront à réduire l’impact de la voiture individuelle.
Alors, osez! Inspirez votre entourage! Soyez une actrice ou un acteur de changement. Pour qu’on devienne tous un peu plus écoresponsables, ensemble!
Sources :
- MDDELCC, 2023, Réduire les GES en transport.
- Québec Science, Janvier-Février 2024. Deux fois moins d’autos : Comment y arriver?
- Environnement et ressources naturelles Canada, Pollution atmosphérique : effet sur le sol et l’eau.
- Environnement et ressources naturelles Canada, Pollution atmosphérique liée à la circulation automobile.
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir,
mars 2024.
Crédit photo : Jocelyne Mayrand.
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