Il y a quelques jours, nous sommes allés faire des travaux de rénovation à notre chalet. La journée était nuageuse, le calme régnait sur le lac. Pas de voisin aux alentours. « Pas assez beau » pour certains. Et pourtant…
Première surprise : une petite bête au corps élancé, d’un beau brun, le regard vif, nous questionne du regard. « Allez-vous me laisser manger ma souris en paix ? », semble-t-elle nous dire en se sauvant avec son repas sous le garage. Bon, elle avait faim. Tant mieux pour elle. Tant mieux pour moi.
Peu de temps après, pas une mais deux couleuvres! Une grosse, qui se prélasse dans un espace ouvert. Un peu plus loin, une plus petite qui tente de se sauver à notre approche. Pas de chance, je l’attrape avec mes gros gants. Aucun désir de l’anéantir de ma part, bien au contraire. Je ne voulais que lui dire « Bonjour, je t’ai vue et je te salue! » Prise de photo et hop, je la libère. En fin d’après-midi, visite de la chienne âgée du voisin qui vient d’arriver. Ça y est, elle nous fait la fête alors que l’on travaille à quatre pattes pour consolider les fondations du chalet.
En repensant à cette journée, je me rends compte que nos voisins ne sont pas toujours ceux que l’on croit, ceux que l’on voit. Pour une bonne cohabitation, il suffit d’être attentif, de tenter de comprendre leur mode de vie ou le message qu’ils souhaitent nous transmettre. Il ne faut surtout pas céder à la panique ou au facile « beurk ». Autrement, on risque de passer à côté de quelque chose d’extraordinaire tant cette chose baigne dans la simplicité.
Bon automne !
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, novembre 2016
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