Pronoms personnels et impersonnels

Silhouettes Image par Gerd Altmann de Pixabay

Par Hélène Bilodeau

On connait bien les pronoms personnels, ceux qu’on trouve dans les conjugaisons de verbe. Ils sont parfois égoïstes comme le « je, me, moi » ou plus inclusifs comme le « nous ».

On a le pronom indéfini « qui exprime une idée plus ou moins vague de qualité, de quantité, de ressemblance ou de différence. Quelqu’un, personne, rien sont des pronoms indéfinis » me dit le dictionnaire Antidote.

Quant au pronom impersonnel, le « il » de la météo : « il neige », « il vente » ou « il pleut ».

C’est aussi le « il » de « il faut » qu’on rencontre dans les obligations de la vie quotidienne : « il faut aller à l’école », « il faut aller travailler », « il faut payer ses impôts », etc.

On retrouve même ce « il faut » dans une série de proverbes comme « Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud » ou « Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ».

Le pronom « y »

Ce « y » n’a rien à voir avec la « génération Y ». C’est un pronom qui a chez nous plusieurs usages différents.

Le pronom personnel « y » remplace le lieu dans « on y va » ou signifie « à cela » dans l’expression « j’y ai pensé ».

Dans notre parler québécois, le pronom « y » peut toutefois devenir le pronom impersonnel de la météo « Y fait beau », « Y mouille » ou « Y fait frette ».

Le « Y » devient aussi un pronom dépersonnalisant qui désigne les autres pris comme un groupe indéfini. Les jeunes, les vieux, les immigrants « Y sont comme ça », « Y font toujours ça ». On oublie alors que ce « y » représente des personnes, des individus bien différents les uns des autres.

Finalement, le « Y » est parfois aussi une forme de pronom de désengagement qui exclut la personne qui parle, et désigne les autorités, le gouvernement, les élus, les coachs ou n’importe quelle personne impliquée. « Y devrait faire ça », « Y aurait pas dû faire ça comme ça ».

Ce « Y » fait disparaître les autres pronoms personnels. Le « je » de « qu’est-ce que moi je peux faire pour rendre la vie plus belle dans mon organisme, mon école, mon village, sans attendre que « Y » fasse ci ou ça ? »

Ce « Y » fait oublier que si je n’ai pas le temps ou l’énergie d’« y » contribuer, je peux au moins donner mes idées à celles et ceux qui « y » sont impliqués et font leur possible pour trouver le « moyen de moyenner » entre les grands besoins et les ressources limitées.

Il fait même parfois oublier de vous dire un bravo et un merci à vous tous qui osez affronter les critiques et faire partie du « Y » !

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, été 2024.

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