Le temps des fêtes est à nos portes. Un moment où les traditions et la nostalgie sont à l’honneur.
On s’indigne parfois des modifications apportées à l’orthographe et à la grammaire qui sont proposées par l’Académie française ou l’Office de la langue au Québec. « Dans mon temps, j’ai sué à apprendre toutes les règles de l’accord du participe passé, on ne doit pas les changer. »
Mais on ne pense pas toujours à tous ces mots qui disparaissent ou qui changent de sens sans que personne ne l’ait décidé. En voici quelques exemples.
Non, ce n’est pas juste une façon originale d’écrire le mot « avant ».
L’avent, c’était une période d’austérité qui précédait la Nativité un peu comme le carême précède Pâques. Pas de festivités ou de sucreries pendant cette période. C’était même un « temps prohibé » où on n’avait pas le droit de célébrer des mariages.
Il fallait même faire « maigre et jeûne », et limiter sa consommation de viande. On ne parlait pas de végétarisme, de « lundi sans viande » ou de « jeûne intermittent »…
On est bien loin du calendrier qui compte les jours avant Noël, en offrant chaque jour un chocolat ou une surprise !
Selon la tradition, les étrennes étaient distribuées au Jour de l’An, car Noël était consacré aux cérémonies religieuses. La fête des cadeaux a ensuite migré vers Noël et, sous le sapin, des montagnes de paquets enrubannés se sont accumulées, inversement proportionnelles au nombre d’enfants par famille. On a peine à s’imaginer qu’un enfant pouvait recevoir un sac d’école neuf comme le seul cadeau !
« Va jouer dehors ! Attache bien ton manteau, sors pas de même la falle à l’air ! Et mets ta crémone ! »
C’était le temps d’aller patiner, glisser en « traîne sauvage » ou se construire des forts dans les bancs de neige.
Les temps ont changé. L’enfant met son cache-cou et son bel habit de neige et sort… tout seul. Il se demande ce qu’il pourrait bien faire… Autrefois c’était facile, avec plein d’enfants dans chaque famille, on était sûr de trouver quelqu’un avec qui jouer. Et avec les changements climatiques, même les bancs de neige risquent de disparaître.
Pour aller voir la parenté, on pouvait faire « un tour de machine », si on avait la chance d’avoir un char. On était accueillis avec des gros becs à pincettes. « Mon p’tit vlimeux, viens donner un bec à mononcle ! » Un gros bec sur la bouche, qu’on n’avait pas le choix de subir.
Et finalement, en respectant la tradition, permettez-moi de vous souhaiter, à vous et à votre famille, un « Joyeux Noël » et une « Bonne et heureuse année » !
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir
/ Décembre 2024 - Janvier 2025.
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