Il y a quelques temps, à travers le journal « Ensemble pour bâtir », je vous parlais des belles observations de la faune ailée de certains de nos citoyens d’Évain (au début de cet hiver, entre autres : le spectaculaire Cardinal rouge) et du plaisir qu’ils avaient durant ces beaux moments.

Pour y faire suite, je tenais à vous faire part d’un projet d’envergure et collectif, tenu à travers le Québec, sur les oiseaux nicheurs dans le but d’éditer un nouvel « Atlas des oiseaux nicheurs du Québec ».

Qu’est ce que c’est?

Un atlas d’oiseaux nicheurs est un recueil de cartes montrant la répartition des oiseaux qui se reproduisent sur un territoire donné. C’est en fait le résultat d’un travail qui consiste à effectuer des relevés systématiques sur le terrain afin de recueillir de nombreuses données sur les oiseaux durant la période de nidification, cette étape cruciale de leur cycle de vie. C’est assurément un outil indispensable pour le suivi et la conservation des populations d’oiseaux.

Il existe déjà un « Atlas des oiseaux nicheurs du Québec ». Cet ouvrage a servi, à de nombreuses reprises, à des fins de conservation d’enseignement et de recherche.

Cependant 25 ans se sont écoulés depuis le début de la campagne de terrain ayant mené à ce premier atlas. Il est donc temps de mettre à jour les connaissances sur la répartition des oiseaux, ici au Québec, et de documenter les changements advenus dans leurs populations au cours des dernières décennies. Nous le savons tous, les changements climatiques ont un impact sur plusieurs facettes de la nature et entre autres chez la faune aviaire. Pour ce qui est des oiseaux de proie, par exemple, ces changements sont nettement positifs, mais pour les oiseaux champêtres et insectivores, c'est un déclin certain.

Travail sur le terrain?

Depuis déjà trois ans des équipes de bénévoles chevronnés, d’ornithologues amateurs et des centaines de citoyens enthousiastes et passionnés sillonnent le Québec à la recherche d’indices de nidification pour le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux possible. Le Québec est divisé en « parcelles » mesurant 10 km sur 10 km (100 km²). Il consiste donc, pour les participants, à visiter les divers habitats des « parcelles » pour y recueillir des indices de nidification pour le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux.

Une aide qui peut s’avérer précieuse?

C’est un travail colossal. Le projet en est à sa quatrième année et l’inventaire des oiseaux nicheurs continuera encore un an. Il est donc primordial, pour l’atlas, d’obtenir l’aide de la population pour nous informer de tout indice de nidification qu’il est possible d’observer. C’est encore plus important lorsqu’il s’agit d’espèces plus particulières.

À Évain, plusieurs espèces non communes nous ont rendus visite telles que : le Passerin indigo, le Moqueur polyglotte, le Cardinal à poitrine rose, le Moqueur chat et le Moqueur roux, le Merle bleu de l’Est, le Grimpereau brun, le Pic à ventre roux, etc. Les indices de nidification de ces espèces sont plus difficiles à noter. Pour la majorité des espèces suivantes un travail de soirée s’impose : la Petite Nyctale, l’Engoulevent d’Amérique, la Bécasse d’Amérique et certains hiboux. Quant aux espèces plus communes, il est moins nécessaire de s’y attarder car la nidification est plus facile à confirmer : le Merle d’Amérique, l’Hirondelle bicolore, la Corneille d’Amérique, le Canard colvert, etc.

J’aimerais donc inviter la population d’Évain à nous communiquer, selon votre discrétion, vos observations quand à la construction de nids : oiseaux apportant des brins de foin, de l’écorce ou autres matériaux dans le but de construire un nid, un va-et-vient d’adultes nourrissants des jeunes au nid ou encore l’observation d’une femelle couvant sur un nid. Juin et juillet est la période de l’année où la plupart des espèces d’oiseaux font leur nid et élèvent leurs petits. Évain et ses environs possèdent une variété d’habitats diversifiés pouvant nous permette d’identifier une belle brochette d’espèces nicheuses.

Alors, que ce soit à la maison, au chalet, le long de la route, chez des amis ou lors d’une marche, toute observation est importante pour nous et soyez assuré de notre discrétion et du respect de votre vie privée. Vous pouvez communiquer avec moi par courriel ou avec toute autre personne de votre entourage membre de la Société du loisir ornithologique de l'Abitibi (SLOA).

Je vous laisse le site Web de l’atlas si vous désirez en connaître plus sur le sujet :
www.atlas-oiseaux.qc.ca/index_fr.jsp

Merci à l’avance de votre intérêt et je vous souhaite une belle saison printanière ainsi qu’un bel été.

Société du loisir ornithologique de l'Abitibi et du Témiscamingue : www.sloat.org

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mai 2013.